Dans ce contexte dynamique du monde professionnel, les technologies de pointe telles que l’intelligence artificielle, la robotique et le big data ne sont pas seulement des outils ; elles sont les architectes d’une nouvelle réalité de travail. Ces innovations révolutionnent non seulement notre capacité d’analyse et notre efficacité opérationnelle, mais elles redéfinissent également la manière dont nous interagissons et communiquons au quotidien.
Face à cette évolution, la communication assertive devient une compétence à acquérir, indispensable pour échanger efficacement et avec assurance dans un environnement où les modes de travail ne cessent de se réinventer.
Contrairement à ce que certains pourraient penser, l’assertivité n’est pas une importation culturelle récente, mais une compétence intemporelle qui transcende les frontières. Elle n’est pas l’apanage des cultures anglo-saxonnes mais une qualité universelle, bien que son expression puisse varier d’un contexte culturel à l’autre.
L’assertivité dans le milieu professionnel : une compétence essentielle mais souvent mal comprise.
L’assertivité est parfois confondue avec l’agressivité ou la passivité, alors qu’elle est en réalité un élément fondamental d’une communication professionnelle efficace et respectueuse.
Pour ceux qui découvrent le concept d’assertivité, il peut être surprenant de constater que le terme n’est pas couramment référencé dans les dictionnaires français. Bien que moins répandue en France que dans des pays comme les États-Unis ou le Canada, l’assertivité a commencé à gagner du terrain au cours des dernières décennies, notamment grâce à des séminaires professionnels.
L’assertivité est bénéfique tant pour l’individu que pour l’entreprise, car elle favorise le développement personnel et professionnel. Elle se définit comme la capacité à exprimer ses idées et émotions de façon confiante et constructive, tout en tenant compte et en respectant les opinions des autres.
Cet article détaille l’assertivité professionnelle et ses nombreuses dimensions, et propose des stratégies pratiques pour l’intégrer à vos compétences. Il montre comment l’assertivité peut améliorer vos performances et votre bien-être au travail, tout en examinant son rôle dans un contexte socio-culturel diversifié. Nous verrons comment les différences culturelles influencent notre compréhension et notre manière de pratiquer l’assertivité dans différents cadres professionnels.
L’assertivité non verbale.
Une étude pertinente sur la communication non verbale, présentée dans l’ouvrage de Jean-Claude Abric, “Psychologie de la communication : Théories et méthodes”, indique que 80% de notre communication est transmise sans l’utilisation de mots. Cette recherche souligne l’importance de l’assertivité non verbale dans nos interactions quotidiennes.
Notre interlocuteur est sensible à bien plus que nos paroles : notre regard, notre posture, nos gestes, l’expression de notre visage et le ton de notre voix sont des vecteurs puissants de communication.
Ces signaux non verbaux jouent un rôle prépondérant dans notre communication avec autrui et peuvent soit renforcer, soit contredire nos mots.
L’assertivité non verbale joue un rôle crucial dans la façon dont nous sommes perçus et dans l’efficacité de notre communication. Elle peut renforcer nos mots, exprimer ce que nous ne disons pas explicitement, et même contredire notre message verbal si elle n’est pas cohérente.
Comprendre et maîtriser l’assertivité non verbale peut donc être un atout précieux dans le milieu professionnel. Cela implique d’être conscient de ses propres signaux non verbaux et de savoir interpréter ceux des autres.
Le regard, en tant qu’outil de communication non verbale, est extrêmement puissant. Il peut véhiculer une vaste gamme d’émotions et de messages, allant de l’intérêt et de l’engagement à la désapprobation ou à l’indifférence.
Un regard soutenu est souvent interprété comme signe d’une écoute attentive et d’une connexion authentique, alors qu’un regard fuyant peut être perçu comme un indicateur de nervosité ou de désintérêt.
La posture est également un élément crucial de la communication non verbale. Adopter une posture ouverte, avec les bras et les jambes non croisés, peut exprimer la confiance en soi et l’ouverture envers les autres.
Inversement, une posture fermée, caractérisée par des bras croisés ou un corps tourné à l’écart de l’interlocuteur, peut être interprétée comme un signe de défense ou de méfiance.
Les gestes, conscients ou non, sont des indicateurs significatifs de notre état émotionnel et de nos pensées. Des gestes larges et expressifs peuvent démontrer de l’enthousiasme et de la passion, tandis que des gestes restreints ou contrôlés peuvent suggérer de la retenue ou de la prudence.
Quant à l’expression faciale, elle est sans doute l’un des aspects les plus universels de la communication non verbale. Un sourire chaleureux est généralement perçu dans la plupart des cultures comme un signe d’amitié et de bienveillance. Cependant, il est essentiel de reconnaître que certaines expressions faciales peuvent varier en signification d’une culture à l’autre.
Lors d’interactions avec des individus issus de cultures différentes, la communication non verbale peut devenir particulièrement complexe et sujette à interprétation. Les normes culturelles concernant le contact visuel, la proximité personnelle, les gestes et les expressions faciales peuvent différer grandement, nécessitant une compréhension et une adaptation attentives.
L’assertivité culturelle : Une mosaïque de communication
La communication est l’art de la rencontre entre les individus, et l’assertivité culturelle en est la toile de fond nuancée. À travers le monde, les normes de communication se déploient dans un spectre coloré, teintées par les valeurs et croyances propres à chaque société.
Ce qui est perçu comme assertif dans une culture peut être jugé trop direct ou même impoli dans une autre. Cette diversité se manifeste dans plusieurs aspects de la communication, tels que la communication directe vs. indirecte, les expressions faciales et la gestion des émotions, ainsi que le ton de la voix et l’écoute active.
Communication directe vs. indirecte :
- Dans certaines cultures occidentales, comme les États-Unis et certains pays d’Europe, l’affirmation de soi est encouragée, favorisant une communication directe et transparente qui est souvent associée à l’égalité et la clarté dans les interactions.
- D’autres cultures, telles que celles d’Asie de l’Est et du Moyen-Orient, privilégient une communication plus nuancée et indirecte, cherchant à préserver l’harmonie sociale et à éviter les conflits.
Expressions faciales et gestion des émotions :
- Les expressions faciales peuvent révéler nos émotions internes, mais la manière dont ces émotions sont exprimées ou contenues varie selon les cultures. Par exemple, dans certaines cultures africaines, l’expression des émotions est plus démonstrative, tandis que dans certaines cultures asiatiques, la retenue émotionnelle est valorisée.
- Dans certains contextes, comme en Europe du Nord, la capacité de maîtriser ses émotions, comme la colère ou la tristesse, est considérée comme une vertu, reflétant la sagesse et le contrôle de soi.
Ton de la voix et écoute active :
- Le ton de la voix peut être interprété différemment d’une culture à l’autre. Un ton qui est considéré comme assertif dans un contexte occidental peut être perçu comme agressif dans certaines cultures asiatiques ou, au contraire, trop doux dans certaines cultures latino-américaines.
- Les signaux non verbaux de l’écoute active, tels que le contact visuel ou les hochements de tête, ne sont pas non plus utilisés de manière uniforme à travers les différentes cultures. Par exemple, dans certaines cultures africaines et moyen-orientales, le contact visuel est considéré comme un signe de respect, tandis que dans certaines cultures asiatiques, il peut être perçu comme une forme d’agression.
Comprendre et respecter ces différences exige une sensibilité et une adaptabilité aux diverses normes de communication, afin de favoriser des échanges plus harmonieux et respectueux dans un monde de plus en plus interconnecté.
Développer son assertivité est un défi pour beaucoup, souvent entravé par des barrières personnelles et des facteurs sociaux.
Développer son Assertivité : Surmonter les barrières personnelles et sociales
Nombreuses sont les personnes qui peinent à s’affirmer, freinées par la croyance qu’elles n’en ont pas le droit, qu’elles manquent de compétences, ou qu’elles sont rongées par l’anxiété et la peur. Les facteurs sociaux et culturels peuvent également constituer des obstacles. L’assertivité requiert un sentiment de sécurité et d’appartenance ; ainsi, ceux qui se sentent à part ou incapables d’être eux-mêmes sont souvent réticents à s’affirmer. En somme, la peur et le malaise conduisent fréquemment à la réserve.
Des études récentes révèlent que « 88% des professionnels se perçoivent comme assertifs au travail, tandis que 55% reconnaissent avoir raté des opportunités par manque d’assertivité. »
Ces statistiques mettent en lumière la dissonance entre la perception de l’assertivité et son application concrète.
Techniques pratiques pour une assertivité efficace au travail
Pour renforcer votre assertivité, voici quelques stratégies simplifiées, accompagnées de références pour approfondir :
- Affirmations “je” : Exprimez vos pensées de manière personnelle et directe, sans accuser autrui. Cela favorise une communication honnête et respectueuse (Peneva & Mavrodiev, 2013).
- Exprimez vos besoins : Soyez clair et concis lorsque vous communiquez vos besoins. Apprendre à dire non est essentiel pour maintenir vos limites personnelles (Peneva & Mavrodiev, 2013).
- Communication non verbale : Utilisez le contact visuel et un langage corporel assuré pour inspirer confiance. Votre regard et votre voix sont puissants pour moduler l’attention et la perception (Senju & Johnson, 2009).
- Persévérance : Restez ferme dans vos décisions. L’assertivité implique de défendre activement vos intérêts et de rester constant dans vos actions (Ames & Flynn, 2007).
- Pleine conscience : Concentrez-vous sur le moment présent. La méditation et les exercices de pleine conscience peuvent améliorer la gestion des émotions et la communication (Weliangan, 2022).
Ces pratiques vous aideront à développer une assertivité respectueuse et efficace au travail.
L’impact de l’assertivité sur la performance et le bien-être au travail
En intégrant l’assertivité à tous les niveaux de votre organisation, vous favorisez la création d’équipes plus respectueuses et plus productives.
Des études telles que celles menées par Sarminito (2004), Gutas (2008), Sheikh et Esmaili (2011), et Safari et Godarzi (2010), ont démontré que renforcer l’affirmation de soi, la confiance et la cohérence réduit le stress et les conflits, ce qui diminue le risque d’épuisement professionnel.
Cela se traduit par des avantages significatifs pour l’entreprise, tels qu’une efficacité accrue, un meilleur bien-être du personnel, des équipes bien gérées et, en fin de compte, une amélioration des résultats financiers.
De plus, l’adoption d’un comportement et d’une communication assertifs permet aux individus de ressortir d’une situation avec un sentiment renforcé de satisfaction et d’estime de soi, heureux de savoir qu’ils ont défendu leurs propres intérêts.
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